Une initiative du CIAJ AMO et en partenariat avec le CVFE et Vie Féminine.

Présentation : le projet “Dégrafe ton corps sage” est un projet à destination d’adolescentes de Seraing et Saint-Nicolas. Il vise à développer des actions de prévention, de sensibilisation, de citoyenneté et de développement de l’esprit critique dans le domaine du sexisme avec des jeunes filles. Le public est impliqué dans un esprit participatif au moyen de pédagogie non verticale.
Un de nos nombreux objectifs est la récolte et diffusion de leurs paroles. Lorsqu’une thématique précise sera définie avec elles, les participantes choisiront un moyen artistique afin de faire passer leur message.

Quel est le fait social concerné?

La place des femmes dans notre société en 2021.

Ce public vit des situations diverses parmi lesquelles le décrochage scolaire, des difficultés relationnelles intra familiales, des situations de violences intra groupales et des besoins en termes de loisirs notamment. Parmi les problématiques observées par les travailleurs et exprimées par les jeunes, il y a le harcèlement de rue, la place des femmes dans la société, relations de couple compliquées, l’estime de soi…

Ce sont des jeunes qui ont très peu d’activités extérieures. Elles n’occupent pas ou très peu l’espace public. Et quand elles y sont, elles subissent des violences de la part de leur famille (pressions) ou de la part d’inconnus. Elles ne se sentent pas en sécurité en rue, elles sortent «armées» bombe au poivre, couteau etc… Les parents ont également peur de laisser circuler leurs enfants librement dans la rue.

La crise sanitaire du COVID-19 n’a fait qu’amplifier ces difficultés.

Quels sont les Groupes concernés?

Les jeunes filles qui participent au projet viennent de quartiers populaires des communes de Seraing et Saint-Nicolas. Elles sont âgées entre 14 et 18 ans.

18 sont inscrites et participent régulièrement aux ateliers.

Elles sont libres de participer.

Quelle description de la problématique peut être faite?

Nous constatons via nos différentes activités qu’elles ont une très faible estime d’elles-mêmes. Il leur est notamment très difficile pour elles de se donner des qualités.

Malheureusement, en 2021, l’image de la femme reste dénigrée sur bien des aspects. Le fait d’habiter dans des quartiers populaires accentue sur certains points cette problématique.

Malgré une certaine médiatisation (#METOO…) et différentes campagnes de prévention, la problématique du sexisme est toujours bien présente.

Toutes les contributions reçues seront publiées à partir du mois de septembre.

Que cherche-t-on à prévenir?

Ce projet vise à faciliter l’accès des filles au sein de nos activités, qu’elles y aient une place, que leur parole émerge et qu’elle soit respectée. Ces activités permettent qu’elles prennent elles-même la place qui leur est naturellement due dans l’espace public au sens large. Création d’un lieu d’expression, de rencontres et d’échanges qui se veut avant tout un outil d’émancipation, de partage et de tolérance. Il s’agit ici d’amener ces jeunes filles à trouver leur place au CIAJ, dans leur quartier, dans une société qui reste encore patriarcale sur de nombreux aspects.

Nous souhaitons rendre ces jeunes filles actrices de leur vie. Leur permettre d’être dans des conditions de bien être et de confiance leur permettant de faire des choix posés pour leur avenir.

Par ce projet, nous souhaitons également sensibiliser le grand public aux discriminations genrées vécues par les femmes et les adolescentes.

Quel est le timing de l’action?

Février 2021 – Aout 2022

Quelle transformation sociale est souhaitée?

Par ce projet, nous souhaitons interpeller et sensibiliser le reste de notre public jeune (notamment jeunes hommes) et leurs familles (adultes), ainsi que le “grand public” afin d’avoir un impact sur leurs quartiers de vie et de changer les mentalités. La finalité étant que les jeunes filles s’approprient enfin l’espace public, se sentent mieux dans leurs corps et acquièrent une série de savoirs êtres et savoirs faires, qu’elles soient “armées” pour affronter leurs difficultés.

Quels sont les acteurs mobilisés et quelles relations seront construites entre eux? Quels sont les apports et retours espérés pour chacun d’eux?

Le CIAJ et Vie Féminine (antenne de Seraing) s’inscrivent dans un partenariat visant à développer des activités de prévention, de sensibilisation, de citoyenneté et de développement de l’esprit critique dans le domaine des violences de genre, avec un public de jeunes filles (14 à 18 ans).

Chacune des associations y contribue en fonction de ses missions et de ses objectifs, mettant en commun leurs outils et ressources humaines propres, tout en impliquant les publics dans un esprit participatif, et au moyen de pédagogies non verticales.
Les deux associations se coordonnent pour préparer les animations, co-animer les ateliers et évaluer les processus ensemble et avec les participantes.

Concernant le CVFE, une animatrice a participé au début du projet à la préparation des premières rencontres avec les jeunes. Nous ferons appel à une animatrice formée à l’auto-défense en fin de projet pour mettre en place un stage.

Ces deux services participent au projet dans le cadre de leur mission d’éducation permanente.
Nous privilégions le partenariat avec des services locaux afin que les participantes identifient leurs missions, leurs localisations afin qu’elles puissent faire appel en cas de besoin.
Dans la même optique, prochainement, nous allons visiter et découvrir le planning familial “Collectif Contraception”. Celui-ci se situe dans le quartier de vie de nombreuses participantes.

Ce projet est subventionné par le Fédération Wallonie Bruxelles dans le cadre de la promotion de la Citoyenneté et de l’Interculturalité.

Autres éléments que vous souhaitez mettre en avant

Ce projet vise à développer des actions de prévention, de sensibilisation, de citoyenneté et de développement de l’esprit critique dans le domaine du sexisme avec des jeunes filles issues de quartiers populaires. Le public est impliqué dans un esprit participatif au moyen de pédagogie non verticale.

Un de nos nombreux objectifs est la récolte et diffusion de leurs paroles. Lorsqu’une thématique précise sera définie avec elles, les participantes choisiront un moyen artistique afin de faire passer leur message.