Contributeurs: les 4 Services Droit des Jeunes – Hainaut (Mons-Charleroi) – Liège – Namur/Luxembourg – Bruxelles

Choisir de doter notre Société d’une Politique de Prévention Digne des Jeunes et des Familles … Quelle attention lui consacrer dès aujourd’hui?

Quelle question mériterait d’après vous un examen collectif dans le cadre des Assises de la prévention?

Nous tenions à remercier le collectif “AMOSPHERE” représentant les AMOS de la division de Charleroi. Bon nombre de sujets figurant dans leur contribution préparatoire aux Assises de la Prévention et portés à la réflexion générale rencontrent notre adhésion au sein de l’Association de Services Droit des Jeunes (Hainaut – Bruxelles – Liège – Namur – Arlon).

Les Assises: Etre au rendez-vous de notre Engagement!

Que les “Assises de la Prévention” puisse être une réelle occasion de mobilisation de l’ensemble des professionnels engagés dans l’action de Prévention de l’Aide à la Jeunesse est notre souhait!

Pourquoi cela vous apparaît-il nécessaire?

Nous y voyons ainsi l’occasion d’y interroger les fondements du système actuel.

  • L’occasion de nous exprimer, de mener une réelle réflexion critique et constructive afin qu’émergent – à partir de témoignages, constats, observations issues de ces Journées- les accents d’ajustements que nous voudrions voir être pris en compte, facteurs potentiels d’évolution de notre Société.
  • Nous souhaitons créer avec nos mandataires politiques un “partenariat d’évolutions” afin qu’ils puissent soutenir au sein du gouvernement une Politique de Prévention “qui se donnent les moyens” d’être digne des Jeunes et des Familles qui s’adressent à chacun des acteurs pour solliciter leur aide.

 

Des situations plus nombreuses, plus complexes et multifactorielles.

Sur le terrain, nous constatons des situations qui se complexifient, allant jusqu’à six problématiques distinctes relayées au sein d’une même famille. Pour faire face à la complexité des situations et aux besoins spécifiques des familles, un accompagnement de qualité est nécessaire. Il passe par une formation adéquate (situations de violences conjugales, d’abus, d’enfants pris dans les conflits de séparation, de fragilité psychologique des jeunes et des familles) et nécessite donc, à notre sens, un renforcement du cadre des équipes existantes.

La possibilité d’ouvrir à une pluridisciplinarité selon la spécificité des services AMO nous semble essentielle.

Des problématiques émergentes augmentant le phénomène d’exclusion sociale

  • Un mouvement accéléré et/ou amplifié par la crise sanitaire vers la numérisation des demandes à adresser aux administrations. Celle-ci accroît la fracture numérique pour les familles les plus précarisées.
    Cette numérisation devient un barrage infranchissable pour bon nombre de personnes en difficulté.
    Les AMO restent souvent les seuls services de prévention accessibles rapidement par le biais de permanences physiques et sont donc le réceptacle de demandes qui relevaient habituellement d’autres services compétents.
  • De plus en plus de situations d’errance et de désaffiliation de mineurs et jeunes majeurs dont les causes sont variées. Cet accompagnement nécessite alors de nombreuses actions spécifiques et continues.
    Non aux orientations successives, Oui à un accompagnement de qualité
    Bon nombre de familles se sentent soutenues par la continuité de l’accompagnement proposé en AMO, d’autant plus depuis l’élargissement de la tranche d’âge (0-22 ans).
  • La prévention et l’administration
    Les organes issus du nouveau code (Conseil de prévention, collège de prévention, CCI) sont enrichis par une structure qui amène de l’intersectorialité.
    Cependant, les modalités de travail devraient être rationalisées, notamment en termes de quantité de réunions, de contenus (réunir par exemple les divisions lors de présentations identiques).
    Des retours du collège de prévention vers les différents conseils seraient également souhaitables pour alimenter les réflexions.

 

Pour nous, la prévention c’est

  • La diversité des réponses plutôt qu’une uniformisation de celles-ci (en alliant prévention éducative individuelle et collective, mais aussi prévention sociale).
  • La possibilité d’une action de prévention continue sous le versant individuel et/ou collectif lorsque les besoins le requièrent.
  • Un partenariat évolutif avec l’administration et le.a mandataire politique en charge du secteur au sein du gouvernement.
  • Croire dans les jeunes d’aujourd’hui, les accompagner de manière pertinente, car nos choix d’aujourd’hui définiront la société de demain.

 

Ensemble, restons critiques, créatifs, diversifiés et engagés dans nos approches!

Quelles sont vos attentes par rapport à ce travail d’exploration?

Que cette contribution puisse être portée à la connaissance du secteur pour “l’éprouver” via des échanges – des partages de constats, réflexions complémentaires et attentes.