Prévention éducative

Contributeur AMO Reliance

Quelle action de prévention est concernée?

Prévention éducative

Quelles sont les questions que cette expérience a fait surgir?

La question de la médiatisation des amos vis-à-vis du grand public.

La question de la complémentarité AMO-SAJ.

Comment avez-vous essayé de les résoudre?

Via 17 années de travail, … du travail de proximité, de rue,… et de nombreux suivis réorientés vers le SAJ.

Quels enseignements en tirez-vous pour la mise en œuvre de la politique de prévention?

  1. Les AMO développent une présence sur le terrain, créent une relation de confiance avec le public cible mais également avec les partenaires sociaux et locaux (communes, CPAS, associations sportives, culturelles, associatif local, enseignement,…) afin que les autres institutions connaissent l’existence du service. Le grand public n’est pas toujours au courant de l’existence des AMO, n’a pas toujours la capacité de rechercher les informations. Un devoir de diffusion de l’information est donc à développer par l’Aide à la jeunesse (et non pas seulement par les AMO) afin que la prévention puisse être opérationnelle sur le terrain auprès de tous les jeunes et les parents. Il est particulièrement important que les enseignants, les CPAS,… soient tenus d’informer via leur personnel et leur public de l’existence de ce type de service. Or, parfois les professionnels des autres secteurs ne connaissent pas le fonctionnement des AMO. La voie hiérarchique ne suffit pas à diffuser les missions auprès du personnel, parfois des blocages ou des pertes d’informations sont présents. Ces blocages empêchent l’émergence de projets collectifs, de suivis individuels et d’interpellations. La relation enseignement/aide à la jeunesse doit être davantage orchestrée par les administrations en charge car trop souvent les enseignants n’ont aucune idée de ce que l’aide à la jeunesse peut apporter aux enfants en difficulté/en danger.

  2. Il est important que l’AMO puisse réorienter des situations d’enfants en difficultés et en danger qui dépassent son champs d’intervention; or, cela n’est pas toujours le cas car les SAJ sont dépassés par le nombre de situations qu’ils ont à gérer. L’interpellation est souvent non suivie d’effets; comment faire en sorte que l’aide à la jeunesse ou la prévention soutiennent cette compétence d’interpellation voire oblige l’autorité à répondre ou à recevoir le requérant? Même vis-à-vis du SAJ, lorsqu’une situation de danger est observée par l’AMO, l’interpellation du SAJ par voie de courrier n’aboutit pas toujours et les délais de réponses sont parfois très longs. En interne donc, dans l’AJ, des situations sont renvoyées d’AMO vers le SAJ, de la prévention vers l’aide, et aucun retour n’est donné, alors qu’il s’agit parfois d’enfants en danger. Pire, le SAJ nous réoriente parfois des suivis qui ne sont plus du tout de l’ordre de la prévention; nous sommes parfois contactés pour des situations ‘en attente’ de prises en charge par un service mandaté, parfois pour une situation dont le mandat est arrivé à échéance afin que nous poursuivions un travail qui est très loin d’être fini,… Pour le public, l’aide à la jeunesse est associée à ‘familles en grande difficulté’, à des situations où il y a un risque de retirer les enfants. Cela freine notre rôle préventif d’AMO que nous devons pouvoir jouer dans l’aide à la jeunesse.

  3. La formation à la médiation sociale ou familiale fait défaut dans les offres de formation. Or, cet outil serait bien utile.