Accessibilité au sports et loisirs

Porteur: AMO La Boussole

Avancées structurelles pour permettre une réelle accessibilité au sport pour les familles et jeunes vivant la pauvreté.

Quel est le fait social concerné?

La pauvreté et la déprivation des enfants en terme de sports / loisirs.

Quels sont les Groupes concernés?

Les enfants, adolescents et jeunes adultes en situation de pauvreté.

Quelle description de la problématique peut être faite?

Le besoin de loisirs est celui qui ressort prioritairement dans nos suivis individuels et ce malgré les clubs sportifs en nombres sur le territoire ainsi que les aides possibles telles que les chèques sport. Force est de constater, que tous les enfants ne sont pas sur un même pied d’égalité à ce sujet.

Quant aux aides possibles, c’est encore à la famille d’adresser la demande d’aide, de se rendre au CPAS ou à la commune, de justifier l’état de besoin, … Pour ces familles qui croulent sous les problématiques, la question du sport et du loisir n’est pas la priorité et ce au détriment de l’enfant, de son bien être physique et mental.

Nous constatons également que dans les familles précarisées, le choix du sport est restreint à la réalité financière. Si un enfant, par exemple, souhaite faire du football et du tennis, la famille privilégiera le 1er choix car ce sport est plus accessible financièrement. Quelle violence pour le parent de devoir faire ce choix!

Lorsqu’on parle ici de précarité, ça ne concerne pas que les allocataires sociaux mais aussi les familles monoparentales avec un seul revenu professionnel, des couples avec des revenus modestes, les familles nombreuses…

Que cherche-t-on à prévenir?

Se conformer aux recommandations relevées dans le rapport 2019 du délégué général aux droits de l’enfant.

  • “Assurer des facilités concrètes de déplacement vers les lieux d’activités sportives, culturelles, de loisir aux niveau communal et régional.
  • Garantir la gratuité des activités, ou, à défaut, un accès le moins cher possible, et créer un fonds pour couvrir les frais liés à l’acquisition du matériel nécessaire.
  • Sensibiliser les professionnels des secteurs des loisirs, des sports et de la culture aux difficultés d’accès aux activités pour des enfants et des jeunes vivant en situation de pauvreté.
  • Uniformiser les politiques et pratiques efficients qui facilitent l’accès aux activités sportives, de loisirs (chèques sports, cinéma, culture…).”

Quel est le timing de l’action?

Cette action a démarrée en 2019 avec un partenaire sportif principal ainsi que les acteurs culturels. Elle se poursuivra en 2022 pour l’étendre à d’autres clubs de sport du territoire. La réflexion sur la question de la mobilité ainsi que la recherche de moyens à ce sujet est toujours en cours.

Quelle transformation sociale est souhaitée?

Permettre une réelle accessibilité au sport et de la culture pour tous, et donc aussi pour les familles et jeunes vivant la pauvreté en facilitant les dispositifs d’aide financière mais aussi en invitant les clubs et ASBL à attirer ces publics via des stratégies de sensibilisation ou des partenariats adéquats.

Quels sont les acteurs mobilisés et quelles relations seront construites entre eux? Quels sont les apports et retours espérés pour chacun d’eux?

  • Le CPAS d’Ans partenaire direct de l’AMO qui finance l’action via le subside “participation et activation sociale”. Ce qui évite pour le/la bénéficiaire la contrainte d’une demande individuelle bien souvent stigmatisante pour la famille ainsi que le contrôle des revenus en lien avec celle-ci. Les familles bénéficiant d’un revenus d’intégration sociale sont informées de l’action via leur assistant-e- social-e- référent-e-.
  • Les clubs sportifs: NEPTUNE Natation et les Écuries du Tige Awans. Ces 2 clubs mettent à disposition de l’AMO un quota de places à leurs stages durant les congés scolaires. Neptune nous offre un tarif préférentiel. Ces clubs orientent également à l’AMO des familles en difficulté de paiement afin de s’assurer que l’enfant pourra continuer son sport.
  • L’AMO qui via le travail de rue touche les familles les plus précarisées, reçoit la demande et facilite le contact avec la famille et le club de sport. La recherche de solution ne porte pas que sur le financement. L’AMO fait le point avec chaque famille notamment sur la question de l’équipement, de la mobilité, … afin de trouver avec celle-ci des solutions et veiller à ce que ces questions ne soient pas un frein à la participation du jeune.
    Le rôle de l’AMO est d’activer, de mobiliser le réseau mais aussi de sensibiliser les clubs sportifs à rendre accessible leurs infrastructures au public précarisé, à les sensibiliser à l’accueil de ce public. L’AMO a aussi pour mission d’aller à la rencontre des clubs pour viser un partenariat ou tout simplement prendre l’inscription du jeune.
  • Les acteurs culturels des territoires d’Ans/Awans: le CJLg, le Centre Culturel d’Ans, le foyer culturel d’Awans se réunissent au sein de la Commission jeunesse (qui découle de la coordination sociale d’Ans) pour s’informer mutuellement sur les activités des uns et des autres mais aussi réfléchir ensemble à l’accès à la culture pour toutes et pour tous. Les travailleurs de rue de l’AMO informent les jeunes et familles des activités culturelles et veillent à faciliter celles-ci pour la rendre accessible (recherche de solutions de mobilité, accompagnement, …). Les partenaires sociaux de la Coordination sociale d’Ans sont aussi informés des actions menées aux réunions plénières.
  • Le PCS d’Awans: a proposé à l’AMO une convention de partenariat et octroie une subvention annuelle pour couvrir les frais culturels et sportifs des jeunes awansois-e-s.