Les thématiques
pour structurer les débats
du 13 mai 2022

Travailler en groupes pour quoi faire ?

Le cœur de la journée de lancement des Assises est un travail collectif qui doit définir de manière participative des chantiers à explorer et à débattre pour mieux mettre en œuvre la politique de prévention.

Pour cela, les 64 contributions reçues en 2021 ont été analysées et rassemblées en thématiques/questionnements.
Nous avons complémentairement référencé les interviews qui pouvaient éclairer chaque thématique ou les questionnements dont celles-ci pouvaient être porteuses.

Le 13 mai, les participants seront invités à s’inscrire dans un groupe thématique et à débattre des questions posées et de celles que les échanges font surgir. L’idée n’est pas d’apporter déjà des réponses ce jour-là, mais de choisir collectivement les questions qu’il faudra mettre en chantier parce qu’elles apparaîtront comme pertinentes et utiles pour développer au mieux la politique de prévention.
Les chantiers seront pris en charge par des groupes qui se constitueront à cet effet ; ils seront travaillés jusque fin septembre 2022 (c’est la deuxième phase du processus des Assises ; la première étant constituée de la récolte des contributions).

Le résultat attendu à l’issue de cette journée de lancement est donc de définir d’une manière collective et participative les chantiers à mener en 2022.
Les conditions pratiques des travaux sont malheureusement suspendues à l’évolution de la crise sanitaire. Elles seront donc communiquées au moment que cette évolution permettra.

Les thématiques / questionnements qui sont proposés

1 - Comment améliorer les conditions de mise en œuvre des actions de prévention ?

  • L’écart entre les ambitions du Livre 1 et les moyens et ressources disponibles n’est-il pas trop grand ? Comment commencer à le réduire ? Faut-il se fixer des priorités ? Mieux délimiter des frontières ?

Voir notamment l’interview n°7

  • Les appels à projets occupent une grande place dans le développement des actions de prévention. Ils sont toutefois dévorateurs du temps et de l’énergie de tous et de plus ils mettent en concurrence des services appelés à être des partenaires. Peut-on améliorer cet état de choses ?
  • L’architecture de la prévention en aide à la jeunesse fait communiquer des « étages » d’une manière ascendante (des services vers les conseils puis vers le collège) et aussi descendante.
    Comment rendre ces mouvements plus tangibles et plus effectifs sans augmenter le temps à consacrer aux rencontres et réunions, déjà très important ?

Pour nourrir la réflexion, voir notamment(1): les contributions n°6, 7, 14, 31, 32, 35, 40, 43, 44, 45 et les interviews n°15, 8, 16.

Note 1 :Nous ne prétendons pas ici, évidemment que les contributions mentionnées peuvent être réduites aux questions mentionnées, ni d’ailleurs que celles qui sont identifiées sont les seules à pouvoir nourrir la réflexion en la matière. Il s’agit seulement d’indications.

 

2 - Quelle participation des populations concernées à nos actions de prévention ?

La participation des jeunes et des familles à nos actions de prévention est une valeur incontournable : travailler pour implique de travailler avec.
Pour autant, cette participation ne va pas de soi : des questions de méthode, de rythme, de posture, de medium se posent. Il faut sans doute éviter aussi de faire porter sur les épaules des jeunes et des familles une charge qui appartient aux professionnels. Deux écueils semblent aussi à éviter : réduire la parole à la communication d’une opinion ponctuelle ; survaloriser ce qui n’est qu’une opinion.
C’est sans doute en réfléchissant ensemble à des expériences concrètes que l’on peut le mieux définir les voies et moyens comme les conditions d’une participation effective.
Comme le montrent les contributions reçues, la participation peut porter :

  • sur l’information préalable nécessaire à une vraie participation ;
  • sur la participation à la révélation d’un problème ; à son analyse ; à sa communication ;
  • sur la conception de l’action menée pour répondre au problème ;
  • sur la réalisation de l’action.

Pour nourrir la réflexion, voir notamment: les contributions n°8, 10, 17, 19, 21, 22, 23, 37, 47, 49 et les interviews n°3, 2

3 - Des articulations à inventer, des territoires à explorer

Le Code adopté en 2018 consacre pour la première fois dans l’histoire du secteur de l’aide à la jeunesse un livre spécifique à la prévention.
Le législateur a ainsi voulu distinguer la prévention, l’aide et la protection de la jeunesse.
Pour autant, les livres ainsi distingués n’ont pas d’office vocation à rester sans liens.
De la même façon, le législateur a voulu que soient distinguées la prévention éducative et la prévention sociale. Mais les deux démarches gagnent peut-être à être articulées ou à communiquer, via par exemple des actions de prévention éducative collectives.
Enfin, on peut se demander si le livre 1 ne consacre pas une évolution par rapport à l’avis n° 50, en invitant ses acteurs à agir sur les violences de structure, souvent imputables aux marchés ou à la marchandisation, par exemple des actions éducatives.
Dès lors, on peut arpenter les questions suivantes :

  • Prévention éducative et prévention sociale : quelles distinctions, quelles articulations ?

Pour nourrir la réflexion : voir notamment les contributions n°2, 15, 33, 46, 48, 51, 62, 63 et les interviews n°11, 12, 16

  • Quelles articulations possibles avec les autres livres ?

Pour nourrir la réflexion: voir notamment les contributions n°6, 20, 27, 28, 31, 40, 53, 56, 57 et les interviews n°11, 15, 2, 4

  • Comment agir sur les violences de structure ?

Pour nourrir la réflexion : voir notamment les contributions n° 3, 4, 34, 42 et l’interview n°11

4 - Comment réussir à mettre une question de prévention à l’ordre du jour politique et médiatique ?

Une transformation sociale doit souvent mobiliser des relais qui permettent de sensibiliser et de fédérer des groupes, d’autres acteurs, l’opinion… et intéresser finalement ceux qui peuvent s’avérer décisifs pour l’obtention de ce qui est visé.
Ce travail d’information, de mobilisation, de captation de l’intérêt n’a en effet d’autre but que d’obtenir une décision favorable à la cause défendue. Il n’est cependant pas facile d’arriver à mettre « à l’agenda » une question de prévention.
L’idée de ce groupe est de partager les expériences, d’explorer les possibles, les conditions de réussite et les obstacles de ce travail de mise à l’ordre du jour. Les questions suivantes peuvent y aider.

  • Comment concevoir et mener au mieux la mission d’interpellation ?
  • Comment le Collège de prévention peut-il contribuer à une telle mission et comment compte-t-il concevoir et adresser ses recommandations au Gouvernement ?

Voir notamment l’interview n°7

  • Y a-t-il d’autres manières de mobiliser et d’intéresser que l’interpellation ?

Voir notamment les interviews n°7, 16

  • Comment mutualiser des moyens pour assurer une plus grande visibilité aux questions de prévention ?

Voir notamment l’interview n°5

Pour nourrir la réflexion sur la thématique: voir notamment les contributions n°1, 9, 16, 30, 41, 44, 52, 59, 60 et les interviews n°11, 16

5 - Comment s’articuler aux actions existantes sur le territoire, construire des partenariats et des alliances pour développer une politique de prévention ?

Les problèmes rencontrés par les jeunes et les familles vulnérables sont évidemment multifactoriels ; touchant à de multiples dimensions, ils concernent souvent une pluralité d’acteurs en interdépendance et parfois en opposition.
Si nous ne pouvons agir seuls ni représenter à nous seuls la réponse requise aux situations de vulnérabilité, si nous ne pouvons pas travailler sans les autres, il n’est pas toujours simple de travailler avec les autres. Par contre, un partenariat pertinent peut permettre à chacun des protagonistes de mieux réaliser ses missions propres.

  • Y a-t-il des manières de construire des partenariats qui soient plus adaptées à une articulation des actions existantes ?

Voir notamment l’interview n°14

  • Quels sont les obstacles les plus fréquemment rencontrés dans le « travail avec les autres » et comment les contourner ?

Voir notamment l’interview n°6

  • Quelles sont les ressources sur lesquelles la prévention peut s’appuyer à un niveau intrasectoriel ? Des obstacles à dépasser ?

Voir notamment l’interview n°11

  • Y a-t-il des difficultés récurrentes que nous rencontrons au niveau intersectoriel ?

Voir notamment les interviews n°12, 14, 7, 10, 5, 1

  • A quelles conditions de larges alliances pourraient-elles permettre une forte mobilisation ?

Voir notamment les interviews n°14, 3

Pour nourrir la réflexion sur la thématique: voir notamment les contributions n°3, 4, 5, 11, 12, 13, 18, 24, 25, 26, 29, 36, 38, 39, 50, 54, 55, 58, 61, 64.